Auteur/autrice : Paul Sernine

La 305 est un cas d’école puisqu’elle se situe à une période mouvementée pour Peugeot. En moins de dix ans, la marque est passée de la culture du produit unique à un gamme de plus en plus variée, et l’entreprise a doublé de volume en absorbant Citroën entre 1974 et 1976. Les années 80 se profilent, avec leurs lots de nouveautés mais pour l’heure, il faut structurer la gamme et répondre à une clientèle fidèle, adepte de la fiabilité, de la solidité, du bien conçu et du sans surprises. Avec la 304, Peugeot avait bricolé une gamme intermédiaire entre la…

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Proche du haut de gamme par sa proximité stylistique avec la Renault 30 et ses moteurs Turbo-Diesel partagés sur la fin, remplaçante d’une Renault 16 qui resta à ses côté au catalogue pendant presque 5 ans, pas beaucoup plus grande ni plus moderne qu’une Renault 18 née à peine 3 ans après elle, et concurrencée par ailleurs par une séduisante CX et des sérieuses Peugeot 504 et 505, la Renault 20 aurait pu être une catastrophe industrielle. Pourtant, la 20 sut capter sa propre clientèle et se faire une place au soleil, discrètement mais sûrement. Certes, ses ventes resteront en-deçà…

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Fin 1981, la nouvelle marque du groupe PSA présentait sa nouvelle citadine, la Samba. Il était temps car depuis la disparition de la 1000 en 1978, Simca puis Talbot ne disposait plus d’entrée de gamme. Pour combler ce manque rapidement, le groupe français n’avait pas eu d’autre choix que de faire du neuf avec du vieux. Cependant, l’excellente base, des moteurs solides, l’intelligence, la débrouille et un ingénieux marketing firent de la petite Samba une excellente voiture. Malheureusement, elle ne connaîtra pas le succès espéré : la situation financière de PSA, les grèves à répétition à Poissy, la concurrence interne…

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Au tout début des années 60, Renault se trouve devant un dilemme dans le haut de gamme (des voitures de plus de 10 CV fiscaux). Sa Frégate n’a pas réussi à s’imposer, balayée par la DS au-dessus d’elle et la 403 en dessous. Le projet de renouvellement (114) jugé trop coûteux a été annulé, et le projet 115 qui doit aboutir à une nouvelle proposition n’est pas encore prêt. Si Renault ne veut pas être effacé de ce créneau de marché, il lui faudra trouver une solution, fut-elle temporaire. Quoi de mieux qu’une américaine non encore importée en France, et…

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Depuis le lancement de la Citroën Méhari, de nombreux constructeurs, grands ou petits, ont tenté de se faire une place au soleil sur ce créneau étroit mêlant l’utilitaire et le loisir dans une même voiture minimaliste. Fort de son succès dans un tout autre domaine, la voiture sans permis (VSP), un entrepreneur savoyard se fait fort d’offrir sa vision moderne d’un tel véhicule sous la marque Méga : la Club et sa déclinaison utilitaire, la Ranch. Malgré un succès d’estime et l’ingéniosité de ses modèles, la marque ne décollera jamais et reviendra à la fin de la décennie sur son…

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Dans les années 60, les constructeurs automobiles commencent à réfléchir à l’articulation d’une véritable gamme. Conscient du trou béant existant entre la 2CV et la DS, Citroën fut le premier à dégainer avec une Ami 6 bricolée sur la base d’une deuche mais c’est Peugeot qui crée la surprise en 1965 en dégainant une 204 révolutionnaire donnant ses lettres de noblesses à la berline de moyenne gamme (qui donnera naissance au segment M1). Renault ne pouvait rester les bras croisés d’autant que le duo R8/R10 qui jouait peu ou proue ce rôle commençait à vieillir et à pâtir de son…

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Si Peugeot est sans le constructeur le plus touché par la guerre, avec des usines pillées, détruites, et surtout libérées bien plus tard que ses concurrents, elle dispose au catalogue d’une voiture encore très moderne qui lui permet d’exister commercialement le temps qu’un nouveau modèle arrive : la 202. Cette dernière, lancée en 1938, est encore tout à fait dans le coup en cette deuxième moitié des années 40. Elle tiendra son rang avec honneur jusqu’en 1949, finalement remplacée par la moderne 203. Production (1945-1949) : 74 094 exemplaires Dont : 39 169 berlines, 1 463 cabriolets, 1 121 commerciales…

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Né par hasard au début des années 50, le roadster Dyna Junior (puis cabriolet) devait n’être qu’une petite série de 500 exemplaires. Pourtant, ce petit jouet à la ligne minimaliste restera en production pendant 5 ans et contribuera à dynamiser la marque Panhard jusqu’alors cantonnée à la production d’une Dyna X pleine de qualité mais à l’esthétique discutable. Si la Junior n’atteindra jamais des volumes de production énormes, elle n’en est pas moins un joli succès d’estime pour la marque doyenne à un moment où les difficultés s’amoncellent. Production (1952-1956) : 4 707 exemplaires Dont : 770 roadsters et 3…

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Relancée par la populaire 4CV depuis 1947, la Régie Renault peut enfin penser à élargir sa gamme alors que le Plan Pons disparaît peu à peu. Dans les tuyaux, on trouve bien entendu la future Frégate qui doit repositionner la marque sur le marché haut de gamme mais aussi une étonnante Colorale destinée à une clientèle spécifique, coloniale et rurale, désireuse de disposer d’un véhicule robuste, polyvalent et utilitaire. Lancée commercialement au tout début de l’année 1951, la Colorale se décline en une multitude de versions afin de ratisser le plus large possible et tente de se faire une place…

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Alors que la Frégate avait dû s’éclipser en 1961, trop dépassée pour pouvoir lutter contre le couple Citroën DS/ID et la Peugeot 403 puis 404, Renault s’était résignée à faire acte de présence dans le moyen/haut de gamme avec une Rambler d’origine américaine, assemblée en Belgique et totalement déconnectée des réalités du marché français comme européen. Face à une DS dominante flanquée de son dérivé ID plus accessible et à une 404 sérieuse en tous points, il ne restait plus à Renault qu’une solution : inventer un nouveau concept. Plus compacte, plus modulaire (déjà !), différente en somme, la Renault…

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