Auteur/autrice : Paul Sernine

La présentation au Salon de Paris de la Citroën DS fit l’effet d’une bombe. Mis à part son moteur, tout semblait nouveau, de l’étrange suspension à la ligne inimitable. Cette ligne signée Flaminio Bertoni ne laissa pas insensible l’un des derniers carrossiers en activité, Henri Chapron, qui en déclina dès 1958 une version cabriolet. La firme de Javel fut favorablement impressionnée par le travail et décida d’en lancer une version officielle dite usine et d’en confier la production à Chapron. Ainsi naissaient les Citroën ID et DS Cabriolet Usine, petits bijoux de luxe qui ne s’adressaient qu’à une clientèle fortunée…

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Comme tous les constructeurs français ou installés en France après-guerre, Ford SAF doit repartir quasiment de zéro. Fort heureusement, la toute nouvelle usine de Poissy (terminée en 1940) n’a pas trop souffert mais la firme américaine, qui jusqu’alors s’était associée avec Mathis pour produire des Matford, n’a pas encore de modèle moderne à proposer au public et doit se contenter de vendre la F-472 datant d’avant la guerre. Heureusement, le projet d’une petite V8 laissé à l’abandon par les ingénieurs de Dearborn tape dans l’œil du patron de la filiale française : il en fera sa Vedette, distillant en France…

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Au début des années 50, la vénérable firme Delahaye croit avoir trouvé une planche de salut en fournissant l’armée française en véhicules légers de reconnaissance, les fameux VLR. Les voitures de prestige sont de plus en plus confidentielles sur le marché français et obtenir un tel contrat aurait pu permettre à Delahaye de survivre et même de se développer. Malheureusement, ce contrat du siècle finira par couler un peu plus l’entreprise. En effet, malgré d’étonnantes qualités et une modernité évidente en comparaison des Jeep Willys encore en service, la Delahaye VLR s’avère bien trop sophistiquée pour un usage militaire, entraînant…

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Si la déclinaison GTI de la 205 était prévue dès sa conception, il n’est pas sûr que ce soit le cas pour la 309 à la genèse plus compliquée. Cependant, le succès immédiat de la 205 GTI et les dessous partagés avec la 309 incitent à concevoir pour la compacte de Poissy une évolution sportive à partir de 1987. Mais si la 309 GTI est véloce, elle conserve une vocation familiale que la GTI-16 vient faire voler en éclats avec son moteur de Mi16. Une même voiture, un même sigle, mais deux philosophies différentes. Production (1987-1993) : 24 157 exemplaires…

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Malgré un style séduisant et d’évidentes qualités, la Panhard 24 sera la dernière voiture produite par la marque doyenne avant de disparaître définitivement. Contrainte par Citroën, devenu petit à petit l’actionnaire principal, de rester sur un créneau étroit et privée des développements qui auraient pu être salutaires (berline, break, cabriolet), la 24 devra se contenter de faire de la figuration sur un marché en pleine évolution. Voulu comme un modèle de rupture, à même de conquérir une nouvelle clientèle malgré une offre réduite, la 24 se réduira, finalement, à un modèle de niche. Production : 28 651 exemplaires Dont :…

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Avec la ZX lancée en 1991, Citroën rentrait dans le rang stylistique pour mieux séduire les indécis d’un marché difficile : celui des compactes. Pour faire oublier un physique passe-partout, les chevrons tentèrent de séduire autrement en proposant des versions sportives à sa nouvelle voitures : ne pas faire autrement aurait été un crime tant son châssis le méritait. Avec la Volcane puis la 16v, la ZX s’encanaillait un peu certes, mais en toute discrétion.  Production (1991-1997) : 30 519 ex  dont ZX Volcane 130/122/123 (1991-1997) : 21 980 ex (dont 8 248 en 1.9) ; ZX 16V ACAV (1993-1996)…

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Si la 205 GTI était prévue dès le début du programme M24, la version cabriolet de la petite Peugeot est de son côté un modèle d’opportunité. Avec le succès de la berline 3 ou 5 portes, l’incroyable engouement pour la GTI et l’arrêt programmé de la petite Talbot Samba Cabriolet, l’état-major sochalien entrevoit tout de suite une fenêtre de tir. En collaboration avec Pininfarina, Peugeot va donc étudier puis lancer les 205 CT et CTI en complément d’une gamme déjà fournie. Décliné ensuite en plusieurs versions, la 205 Cabriolet va connaître une carrière exemplaire jusqu’en 1995, contribuant à dynamiser et…

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La série 600 est-elle maudite chez Peugeot ? Après les échecs successifs de la 604 et de la 605, Peugeot se devait de réussir (enfin) avec une grande berline, capable de rivaliser avec les meilleures concurrentes d’outre-Rhin. Plus longue et plus massive que la 605, elle doit affirmer la reconquête du haut de gamme par Peugeot, commencée avec la 406. Inaugurant la série des 07, elle sera malgré tout un échec alors que toutes les chances (pensait-on) avaient été mises de son côté en éliminant toute concurrence trop frontale chez Citroën.  Production (1998-2010) : 169 431 exemplaires Dont : 25…

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Certes, la 405 a pris une place importante chez les passionnés par son apport non négligeable au redressement de Peugeot, et ses versions sportives ont laissé une trace importante dans la mémoire. Il ne faut pas, pour autant, oublier la 406 qui poussait le curseur encore plus loin et rendait, dans les années 90, une copie presque parfaite. Jouant habilement sur des lignes proches de sa devancière, proposant une qualité de fabrication sans commune mesure, prolongeant la tradition d’un châssis et de trains roulant d’exception et montant en gamme jusqu’à proposer un V6 et un superbe coupé, la Peugeot 406…

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Parmi les nombreuses versions de la Citroën CX, la Prestige tient une place à part. Véritable héritière des DS 23 dont elle reprend la mécanique (jusqu’en 1983), elle donne à la gamme CX le prestige (justement) qui lui manquait pour affronter les Peugeot 604 et Renault 30 équipées du V6 auquel elle n’aura jamais droit. Luxueuse et de plus en plus puissante, la CX Prestige connaîtra pas moins de 6 versions différentes jusqu’en 1989, et une célébrité tardive grâce à la traversée de Paris d’un certain Jacques Chirac, fraîchement élu président de la République. Ironie de l’histoire, c’est un autre…

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