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    Les Machines

    Renault 19 Cabriolet : un peu plus près des étoiles

    Par Paul Sernine10 décembre 2023Mise à jour :15 décembre 20232 commentaires6 min de lecture
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    Si la 205 aura été la bouée de sauvetage de Peugeot lors du début de la décennie, la R19 sera elle-aussi cruciale pour Renault à la fin des années 80. Proche de la faillite, Renault lance le programme X53 doit ratisser large avec pas moins de quatre carrosseries : berline 3 portes, berline 5 portes, berline 4 portes et cabriolet. Ce dernier, au doux nom de code D53 mais affectueusement appelé Topless en interne, doit apporter un peu de glamour à une gamme voulue sérieuse. En collaboration avec l’allemand Karmann, Renault va relancer la mode du cabriolet de moyenne gamme dans les années 90 et renouer avec une tradition abandonnée en 1968 et la dernière Caravelle (du moins en Europe), histoire de voir d’un peu plus près les étoiles.

    Production (1991-1997) : 29 222 exemplaires

    Lieux : Osnabrück (Allemagne, Karmann, assemblage spécifique), Maubeuge (59, montage final)

    Un programme X53 très sérieux, trop sérieux ?

    Lorsque le programme X53 est lancé, Renault est dans une situation dramatique : la Supercinq ne séduit pas autant qu’espéré, la R21 non plus (elle sera sauvée par l’arrivée d’une version à hayon), la R25 peine à faire oublier ses débuts difficiles, les R9 et R11 sont en fin de carrière, tandis que l’Espace progresse bien trop lentement sur un nouveau marché. La situation financière dramatique oblige à faire des choix drastiques : quitter l’Amérique et réussir un coup commercial. C’est sur la future R19 qu’on compte, sur un segment devenu crucial à l’époque : celui des berlines compactes. L’objectif est clair : séduire le plus largement possible, tout en proposant une qualité jusqu’alors inconnue sur les productions du losange.

    En haut, le sketch du projet D53. En bas, le cabriolet présenté à Genève en février 1991

    Un cabriolet pour plus de glamour

    C’est dans ce contexte que le programme D53 est pensé. Si la berline est volontairement sage (à l’exception de la sportive 16S sortie en 1990 mais présentée dès le lancement en 1988) afin de séduire aussi bien les français que le reste l’Europe, et en particulier l’Allemagne, le cabriolet apporte une touche de folie bienvenue. A Boulogne-Billancourt, on sait que ce marché ne concerne qu’un volume faible de véhicules, mais l’expérience du cabriolet Alliance aux USA a montré qu’une telle carrosserie pouvait valoriser une gamme par ailleurs banale. Depuis le début des années 80, Peugeot a pris la main sur ce marché de niche avec d’abord la Talbot Samba puis la Peugeot 205 Cabriolet. Renault va donc contourner l’obstacle en proposant une découvrable de plus grande taille, proposant 4 vraies places. 

    Karmann en renfort

    Cette vision sera plus importante qu’on ne le croit… Si chez Rover on propose une 200 cabriolet à l’arceau disgracieux, tout comme la Golf ou l’Escort sur le même segment, personne ne s’y est encore risqué chez les français. Malgré la banalité de la berline X53, son dessin signé Giugiaro se prête bien à un décapsulage en règle tandis que l’extrême rigidité naturelle de la berline permet de se passer d’un arceau pour offrir un profil très réussi. D’autant que les designers ont eu l’intelligence de concevoir un couvre-capote rigide à double bossage qui donne au cabriolet un air quasiment sportif (surtout dans sa version 16s, nous y viendrons). Pour réaliser une telle voiture, spécifique et limitée en volumes, Renault va faire appel à un carrossier allemand bien connu, Karmann, qui assemble déjà sa principale rivale : la Golf Cabriolet. L’opération est complexe : Renault envoie à Osnabrück les pièces de tôlerie communes à la berline ; Karmann réalise la carrosserie en y ajoutant les éléments spécifiques au cabriolet ; le tout est renvoyé à Maubeuge pour la peinture, la mécanique, la sellerie et le montage final. 

    Facelift rapide

    Côté mécanique justement, le choix est assez limité : à son lancement, la 19 cabriolet propose, au choix, le F3N 1 721 cc de 107 chevaux ou le F7P 1 764 cc de 140 chevaux dans la version 16s.Présentée au Salon de Genève 1991 et commercialisée à partir de mai, elle rencontre tout de suite un certain succès, d’estime en tout cas. Dans sa version 16 soupapes, elle offre à la fois le glamour du cabriolet et la puissance d’une petite sportive : une vraie réussite. Cependant, la gamme va évoluer rapidement. Dès 1992, elle reçoit comme la berline un restylage, exécuté sous la direction de Patrick Le Quément, qui donne à la voiture beaucoup plus de personnalité à la voiture. On aime ou on aime pas, mais on ne peut qu’admettre qu’elle gagne en modernité, d’autant qu’une rivale est en approche chez Peugeot, la 306, dont on sait qu’un dérivé cabriolet est au programme.

    Chère capote

    Au passage, les moteurs sont catalysés pour répondre aux nouvelles normes européennes : le 1.7 passe à 107 chevaux, tandis que le 16s descend à 137 chevaux. Cependant, le 1.7 va vite disparaître au profit d’un 1 794 cc à 8 soupapes développant 95 chevaux. L’entrée de gamme commence alors à 138 000 francs, contre 162 500 pour la 16s. La production en partie réalisée chez Karmann coûte cher même si, en contrepartie, la R19 cabriolet reçoit un petit écusson distinctif. Année après année, le tarif augmente, obligeant Renault à sortir une série limitée Camargue au printemps 1994, facturée 131 000 francs (10 000 francs de moins que le cabriolet 1.8) tout en proposant des roues alliage, une radio K7 et une peinture métallisée. Étrangement, cette série est aussi disponible en version 16s, au même tarif que son homologue “classique”.

    Succès d’estime et petits volumes

    En 1995, la Mégane berline remplace la R19. Cependant, le cabriolet R19 reste au catalogue le temps que sa remplaçante soit prête. Elle n’est alors plus disponible en 16s, mais en version RSI dont le moteur à 8 soupapes se limite à 110 chevaux. Cependant, il faut bien l’admettre : la Peugeot 306 Cabriolet sortie en 1993 a pris le dessus depuis longtemps grâce à sa ligne bien plus attrayante signée Pininfarina. La 19 Cabriolet s’éteint en 1997 après 29 222 exemplaires seulement. Sans être un échec patent, elle aurait pu faire mieux mais son tarif un peu élevé en a sans doute refroidi plus d’un. Cela dit, la 306 navigue elle-aussi dans les mêmes eaux tout en trouvant son public : comme quoi ! Une chose est sûre : une R19 Cabriolet aujourd’hui offre beaucoup d’arguments pour qui veut s’offrir une voiture plaisir abordable. 

    Photos : Renault Communication, Fangio678, DR

    16s 19 Alizée Camargue D53 Giugiaro histoire Karmann Production R19 Renault RSI Topless X53
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    Voir les 2 commentaires

    2 commentaires

    1. Ottokar sur 10 décembre 2023 22 h 30 min

      Raymond Depardon, dans son opus de commande de l’intéressé, « Une partie de campagne », montrait le ministre des finances et candidat à la présidentielle, Valéry Giscard-d ’Estaing, rouler en 504 bleu métallisé et verrouiller soigneusement les portières en appuyant sur les poussoirs intérieurs avant de quitter le véhicule. Le biographe du même président, Olivier Todd avait évoqué l’humble R6 dans laquelle on le voitura en Auvergne pour rejoindre le château familial de VGE (« La Marelle de Giscard : 1926-1974 », paru en 1977). Le cabriolet Renault 19 eut aussi son heure de gloire politique au moment de la présidentielle de 1995 quand Lionel Jospin sauva l’honneur du PS bien mal en point depuis les législatives de 1977. On le montra raisonnablement attaché à l’automobile par la fantaisie de son cabriolet Renault 19. Rien à voir avec les CX de Chirac, celle qui l’expédia au décor et l’amocha sérieusement dans la Corrèze enneigée de novembre 1978 ou la Prestige (19 FLX 75) de la parade du vainqueur au soir du 7 mai 1995. R19 cabriolet tout de même vs CX Prestige, peut-être de la Mairie de Paris. Bref, la R19 cabriolet ne fut pas neutre politiquement. Les années 90 réhabilitèrent quelque peu l’automobile, l’hebdomadaire de grande diffusion, Auto Plus, débuta en 1988, au temps des BX 16 soupapes, 405 MI 16, R21 Turbo Quadra. Les cabriolet eurent leur part, même si les Samba puis 205 avaient gardé la niche, mais avec leur anse de panier, pour la sécurité. Les toits rétractables, lointains descendants des Peugeot Eclipse eurent raison de la toile. En 1994, le cabriolet Punto rejoignit R19 et 306, avec des toiles de couleur, la chic, en bleu. La Ford Thunderbird 1962 a du inspirer les dessinateurs de la R19 cabriolet. Ses places arrières étaient capotables par un double bossage comme sur le puits de capote de la 19. Renault essaya de boucler la boucle avec la Mégane CC Floride en 2011-2012. La R19 cabriolet plus vieille d’une double décennie fut effacée pour convoquer le duo cabriolet-coupé Floride/Caravelle de 1958-1962.

      Répondre
      • Chef Chaudard sur 11 décembre 2023 13 h 13 min

        Législatives de 1993, Ottokar, et non 1977.

        Répondre

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