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    Accueil»Les Machines»Renault Talisman : née trop tard
    Les Machines

    Renault Talisman : née trop tard

    Par Paul Sernine22 janvier 2023Mise à jour :22 janvier 2023Aucun commentaire7 min de lecture
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    Bien née et joliment dessinée, la Renault Talisman avait tout pour réussir… à une autre époque. Présentée en 2015 après de longues années d’errements pour Renault dans le haut de gamme, la Talisman débarquait dans un monde où la berline ne faisait plus recette (à tort). Malgré d’évidentes qualités, la grande Renault qui remplaçait en même temps Laguna et Latitude ne fit que limiter la casse avant de disparaître en 2022 dans l’indifférence générale.

    Production (2015-2022) : 280 481 exemplaires (dont 152 820 Samsung SM6)

    Cela fait toujours bizarre de voir disparaître une auto du marché quand on a assisté à sa naissance. Je me souviens comme si c’était hier de ce voyage à Florence, en 2015, pour essayer la grande nouveauté de Renault. Présentée en juillet, elle s’était offerte aux journalistes en novembre et chacun avait pu admirer l’efficacité du 4Control sur les routes virevoltantes de Toscane. A cette époque, les SUV avaient déjà fait exploser le marché mais on croyait encore à l’existence des berlines traditionnelles. Bien évidemment, l’état major de Renault n’était pas dupe des changements du marché : la Talisman aurait fort à faire pour exister. Mais on croyait encore à une résistance du segment face à la déferlante SUV (tout comme Peugeot un peu plus tard avec la 508 II). 

    D’échecs en échecs

    De toute façon, il semblait difficile de faire pire que la Vel Satis (62 201 ex) et la Latitude (14 547 ex en Europe). Quant à la Laguna III, malgré son échec flagrant, on espérait déjà plus atteindre de tels chiffres de vente (351 384 ex). Pour s’assurer d’une diffusion relativement forte, Renault allait donc s’associer avec sa filiale Samsung Motors (comme elle l’avait déjà fait avec le Koleos et la Latitude) pour produire sa Talisman, appelée en Corée du Sud Samsung SM6. Cela permettait d’amortir les coûts de développement sur des marchés asiatiques encore friands de berline. Et contrairement à la Laguna III, cette dernière ne recevra pas de version coupé, la Laguna Coupé continuant un temps sa carrière à ses côtés.

    Renault Talisman Concept 2001

    Si le style de ce concept présenté en 2001 reste dans la veine Le Quément de l’époque, avec cet avant inspiré des Renault des années 30 (qu’on retrouvera sur la Vel Satis) et ses portes papillons, il révèle cependant une proposition alléchante qu’on ne retrouvera jamais en série sur une Renault, à regret : un V8 4.5 litres d’origine Nissan.

    Mais revenons au début des années 2010. L’échec de la Latitude est rapidement identifié et l’on s’attaque déjà à sa remplaçante. A l’époque, Renault se trouve bien embarrassée après avoir tenté le bizarre (Vel Satis) et le trop lisse (Latitude). Force est de constater que la réussite d’une berline sur ce segment tient à un savant mélange d’audace, de caractère et de consensus stylistique : une quadrature du cercle qu’on va confier à l’excellent Anthony Lo qui a rejoint Renault récemment en provenance de GM/Saab. L’homme s’y connaît en berline : on lui doit les lignes exacerbées de la Lotus Omega, mais aussi l’étonnante Saab 9-5 NG. Je me souviens avoir dîner à ses côtés lors du lancement de la voiture et il admettait quelques traitements de style similaires entre la dernière grande Saab et la nouvelle Renault malgré des identités très différentes.

    Renault Latitude

    Après l’échec patent de la Vel Satis, Renault croit avoir trouver la solution en piochant dans la gamme de sa filiale coréenne en rebadgeant la berline SM5 sous le nom de Latitude. Introduite en 2010 sur le marché français, elle se contentera de faire de la figuration, réussissant à faire pire que sa devancière en termes de ventes. 

    Renault Talisman I

    En Chine, Renault tente un coup en proposant à la clientèle une Latitude plus grande, dérivée de la SM7 coréenne et, sans doute pour lui porter chance, lui donne le patronyme de Talisman (qui sera donc la première du nom en série). Il faut croire que les goûts coréens diffèrent de ceux des chinois puisque cette grande berline ne trouvera pas son public (et c’est rien de le dire) : avec 840 exemplaires vendus en 4 ans, la Talisman quitte le marché chinois sans que personne ne s’en aperçoive.

    Un nom porte bonheur ?

    Pour conjurer le sort, on décide d’exhumer une appellation relativement ancienne : celle d’un concept de 2001 signé Patrick Le Quément. Un nom qui avait été déjà utilisé en Chine avec une version de la Samsung SM7 rebadgée (voir encadrés). Afin de ne pas retomber dans les travers d’un passé récent, la Talisman/SM6 est développée chez Renault, sur la même base que l’Espace V (plate-forme CMF C/D) qui représente l’autre versant du haut de gamme du losange. Cette fois-ci, c’est Samsung qui “rebadgera” une Renault. 

    Design sage, logo exacerbé

    La Talisman se présente comme une berline 3 volumes doublée d’une version break dénommée Estate très élégante elle aussi (et peut-être même plus). Sa face avant inaugure la nouvelle identité visuelle de Renault signée Laurens van den Acker, avec ces crosses lumineuses descendant sous les feux avant. Le capot s’inspire du côté coquille de la Saab 9-5 mais avec des sculptures censées appuyer l’idée de puissance. On retrouve malheureusement le losange exacerbé déjà vu sur l’Espace V présenté au Salon de Paris 2014 : une erreur marketing dans le haut de gamme à mon sens, enlevant de la finesse aux deux modèles tout en accentuant le point faible de Renault dans ce segment, son image populaire. 

    Pourtant, à l’intérieur, Renault offre des prestations d’assez haut niveau. La Talisman se révèle bien fabriquée, et plutôt luxueuse (enfin, premium dirons-nous), particulièrement dans sa version Initiale et ce malgré un système R-Link déjà dépassé à son lancement. Sous le capot, des moteurs 1.3 et 1.8 litre TCe (de 140 à 225 chevaux, ce dernier étant une version dégonflée du moteur de l’Alpine A110, qu’on trouvera aussi sur l’Espace V). En diesel (l’offre la plus intéressante car la plus adaptée à l’usage réel, finalement), on trouve des 1.5, 1.7 et 2 litres DCi de 110 à 180 chevaux (cette dernière version étant sans doute la meilleure pour une voiture comme la Talisman).

    La fin des berlines grand public

    A sa sortie, la concurrence française reste vieillissante : la Citroën C5 II a déjà 7 ans, tandis que la Peugeot 508 I frôle les 4 années de service. La Talisman semble avoir un boulevard devant elle d’autant que C5 comme 508 ont rencontré un certain succès (les deux termineront leur carrière à plus de 500 000 exemplaires chacune). Malheureusement, si Citroën laisse mourir sa berline à petit feu, Peugeot lance une 508 II en 2018 qui réduira le gâteau potentiel de la Talisman. Autre souci, et pas des moindres : Renault laissera sa voiture sans soutien marketing d’envergure. Début 2020, la Talisman bénéficie d’un léger restylage, mais les changements de gouvernance (et de politique, incarnés par Luca de Meo) scelleront la fin de la grande berline qui tire sa révérence en mars 2022 après 280 481 exemplaires, dont 152 820 Samsung. 

    Pour avoir conduit cette excellente voiture, je ne peux que regretter son insuccès. Trop discrète, pas assez soutenue, relativement chère, elle n’aura jamais réussi à mettre en avant ses qualités dynamiques (même si le 225 chevaux est assez décevant, la faute sans doute à sa boîte automatique et à sa consommation). Le 4Control en fait une voiture très agile, dotée qui plus est d’un intérieur plutôt flatteur pour ce niveau de prix. Mais, résignée, Renault n’osera pas en faire son fer de lance (pas plus que pour l’Espace V), préférant lutter parfois maladroitement sur le segment des SUV ou celui, moribond, des monospaces compacts (avec un Scenic IV anachronique).

    Anthony Lo Espace V Initiale Renault Renault Latitude SM6 Talisman Vel Satis
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