Abonnez-vous à la newsletter

    Inscrivez-vous dès maintenant ! La newsletter Haxo n'existe pas encore, mais vous serez parmi les premiers à la recevoir lorsqu'elle verra le jour

    Ce qui se passe en ce moment

    Citroën DS et ID Cabriolet Usine Chapron : sublimes déesses

    21 décembre 2023

    Ford-SAF Vedette : une américaine à Poissy

    21 décembre 2023

    Delahaye VLR : le mieux est l’ennemi du bien

    20 décembre 2023
    Facebook Twitter RSS
    Facebook Twitter LinkedIn
    Station HaxoStation Haxo
    jeudi 22 mai 25
    • Accueil
    • Les Machines
    • La Culture
    • Les Hommes
    • Les Lieux
    • Alternatives
    • Choses Vues
    • Contact
    Station HaxoStation Haxo
    Accueil»Les Machines»Boeing 720 « The Starship » : l’avion des stars
    Les Machines

    Boeing 720 « The Starship » : l’avion des stars

    Par Paul Sernine1 mai 2023Mise à jour :3 mai 2023Aucun commentaire6 min de lecture
    Partagez moi
    Facebook Twitter LinkedIn WhatsApp Email Telegram

    Les caprices de stars (ou leurs besoins spécifiques, c’est selon) peuvent devenir un business. C’est ce qu’a compris le producteur et manager Ward Sylvester en rachetant un vieux Boeing 720 pour le transformer en un avion spécialement destiné aux vedettes de l’époque et à leur entourage lors des longues tournées américaines. Dénommé The Starship, l’avion allait lui aussi devenir une star.

    Un jet pour la jet set

    Au début des années 70, Ward Sylvester est un manager et producteur reconnu. Il s’est occupé des Monkees, un groupe de rock fantasque créé de toutes pièces pour un show télé, et du chanteur Bobby Sherman (lui aussi fantasque puisqu’il cesse sa carrière pour devenir urgentiste à Los Angeles, puis policier réserviste et shérif dans les années 90). Il crée la société Contemporary Entertainment fin 1972 avec une idée en tête : proposer un jet sur mesure aux chanteurs et groupes de rock pour leurs tournées américaines. Le 15 janvier 1973, la jeune firme rachète à United Airlines un Boeing 720 pour 750 000 dollars. Il s’agit tout simplement du premier 720 construit et livré à la compagnie en octobre 1960. Avec ses 13 ans d’âge, il n’est plus tout jeune mais il garde suffisamment de potentiel pour ses futures activités, moins denses qu’au sein d’une compagnie aérienne régulière.

    Le Boeing 720

    Voici les photo du vol inaugural aux couleurs d’United Airlines du N7201U le 5 juillet 1960. Il deviendra 13 ans plus tard « The Starship »

    Le Boeing 720 est un dérivé du célèbre 707 raccourci de 2,54 mètres, doté d’une cellule allégée et d’ailes légèrement différentes, et motorisé par les mêmes Pratt & Whitney JT3C (puis JT3D) que son grand frère. Cette version était avant tout destinée aux vols intérieurs américains et aux pistes d’atterrissage plus courtes. Utilisant la même base que le 707, il n’eut pas besoin de réel prototype et le premier avion volant s’avéra être aussi le premier de série : le N7201U effectua son premier vol le 23 novembre 1959 et reçut son certificat le 30 juin 1960. Il fut ensuite livré à United Airlines le 5 juillet 1960. C’est cet avion même qui deviendra le Starship en janvier 1973. Au total, 154 exemplaires de cet avion seront livrés. Malgré ce faible score, il resta très rentable vu le faible coût de sa conception.

    Style baroque, bar et cheminée

    Pour Ward Sylvester, pas question de proposer tel quel son Boeing. Il veut proposer un service haut de gamme aux stars qui l’utiliseront. Il ajoute donc un billet de 200 000 dollars pour redéfinir l’intérieur de l’avion. La cabine est totalement réorganisée dans un style baroque très en vogue en ce début des années 70. L’idée est simple : faire en sorte que les passagers se sentent le moins possible à bord d’un avion. L’espace dispose certes de sièges et de tables, mais aussi de long sofas (deux), d’un bar avec comptoir, d’un orgue électrique (pour s’ambiancer), d’une télévision dotée d’un magnétoscope, d’un bureau doté d’un canapé, de poufs, et d’une cheminée (électrique), d’une chambre à coucher, d’une douche et de deux toilettes. Dénommé The Starship, le 720 dispose de deux hôtesses dédiées aux caprices de ses passagers,  Susie (18 ans à l’époque) et Bianca (22 ans) bientôt réputée pour son sens de l’humour, mais aussi d’un barman John Ross

    Inauguré par Led Zeppelin

    Le Starship trouve ses premiers clients dès le mois de juin 1973, et pas des moindres : il s’agit du groupe Led Zeppelin. Lors de leur précédente tournée en 1972, le groupe avait loué un avion d’affaire Dassault Falcon, très efficace mais relativement petit et sensible aux turbulences. Les musiciens n’avaient pas vraiment apprécié et cherchaient un avion plus adapté et plus lourd, permettant de moins ressentir les aléas du vol. L’offre de Contemporary Entertainment tombe à pic malgré un coût élevé : 2 500 dollars par jour tout de même (bien que Peter Grant, le manager du groupe, ait négocié l’ensemble de la tournée pour 30 000 dollars). Cependant, ce tarif offre de jolies attentions : ainsi le Starship est totalement repeint aux couleurs de Led Zeppelin (de nombreuses personnes pensent encore que c’était le Boeing privé du groupe). 

    Elton John, Deep Purple, Bob Dylan, les Rolling Stones et les autres

    Une chose est sûre : Jimmy Page, Robert Plant, John Bonham et John Paul Jones se sentiront comme à la maison dans le Starship, profitant de son confort tout au long de la tournée de juin et juillet 1973 et font rapidement la réputation de cet appareil. Le second client ne tarde pas à se présenter chez Contemporary Entertainment. Pour la tournée américaine de Goodbye Yellow Brick Road, l’anglais Elton John réserve le 720 entre août et octobre 1973. Lui aussi reçoit l’attention qu’il mérite avec un avion repeint à ses couleurs. Pour l’anecdote, il est rejoint par Stevie Wonder lors d’un vol New York-Boston qui jouera les succès d’Elton sur l’orgue près du bar. En décembre, c’est Alice Cooper qui prend la suite pour sa tournée Billion Dollars Holiday Tour. En janvier 1974, Bob Dylan réserve le jet pour deux mois. Dès lors les stars se succèdent : Deep Purple, The Allman Brothers Band, à nouveau Elton John (qui invitera John Lennon sur l’un de ses vols) suivi là encore de Deep purple.

    En 1975, Led Zeppelin loue pour la seconde fois le Starship, doté d’une nouvelle décoration. Passionné par l’avion, John Bonham passera alors de longues heures sur le siège du copilote lors d’un vol entre Los Angeles et New York, avec la ferme intention d’apprendre (et de participer). Les Rolling Stones prennent ensuite possession de l’avion pour leur Tour of America 75. Dans la foulée, Elton John (qui sera sans doute le client le plus fidèle, devant Led Zeppelin) récupère le jet pour deux mois avant de céder la place aux Allman Brothers. En juin 1976, c’est à nouveau Elton qui réserve le 720 des stars mais ce sera Peter Frampton qui sera le dernier client du Starship entre septembre et octobre 1976.

    La fin du Starship

    Pourtant, Led Zeppelin avait prévu d’utiliser encore le Starship pour leur tournée 1977, mais Contemporary Entertainment fut contrainte de stopper l’activité du vieux Boeing. Dès 1974, l’avion avait commencé à montrer des signes de faiblesse, notamment au niveau des moteurs. Le fuselage était sujet à la corrosion et les coûts de maintien en condition opérationnelle (MCO) devenaient de plus en plus élevés, tout comme le prix du carburant, rendant de moins en moins rentable l’activité. Le Starship resterait désormais à quai. Il eut ensuite quatre ou cinq propriétaires successifs décidés à le faire voler à nouveau, mais il finira par partir à la casse en 1982.

    Le Caesar’s Chariot

    On confond souvent le Starship avec le Caesar’s Chariot. En effet, devant l’indisponibilité de leur cher Starship, les membres du groupe Led Zeppelin se rabattent pour leur tournée 1977 sur le Boeing 707 appartenant au casino Caesar Palace doté d’une configuration similaire. Ce dernier sera loué par les Bee Gees en 1979 puis revendu à l’US Air Force en 1986 pour servir de banque d’organes et pièces détachées pour les KC 135 ravitailleurs.

    Bob Dylan Boeing Boeing 720 Elton John Led Zeppelin The Starship
    Article précédentJohn Z. DeLorean : grandeur et décadence d’un surdoué de l’automobile
    Article suivant Alpine A290_β : retour vers le futur

    Articles similaires

    Citroën DS et ID Cabriolet Usine Chapron : sublimes déesses

    Ford-SAF Vedette : une américaine à Poissy

    Delahaye VLR : le mieux est l’ennemi du bien

    Peugeot 309 GTI et GTI-16 : à l’ombre de leurs soeurs

    Panhard 24 : la dernière chance

    Citroën ZX Volcane et 16v : en toute discrétion

    Ajouter un commentaire

    Laisser une réponse Annuler la réponse

    Dernières publications

    Citroën DS et ID Cabriolet Usine Chapron : sublimes déesses

    21 décembre 2023

    Ford-SAF Vedette : une américaine à Poissy

    21 décembre 2023

    Delahaye VLR : le mieux est l’ennemi du bien

    20 décembre 2023

    Peugeot 309 GTI et GTI-16 : à l’ombre de leurs soeurs

    19 décembre 2023
    Lancer une recherche
    Machine à voyager dans le temps
    A découvrir également

    Citroën ZX Volcane et 16v : en toute discrétion

    Simca dans le métro : double coup de pub à Arsenal

    Fouga CM 170 Magister : coup de maître à réaction

    Talbot Samba : la dernière danse

    Abonnez-vous à la newsletter

    Inscrivez-vous dès maintenant ! La newsletter Haxo n'existe pas encore, mais vous serez parmi les premiers à la recevoir lorsqu'elle verra le jour

    Suivez nous sur Twitter
    Tweets by 1975magazine
    A propos
    A propos

    Votre magazine culture et mécanique. Accrochez vos ceintures et voyagez dans le temps et les disciplines sans quitter votre siège.

    Les incontournables

    Station Haxo : l’oubliée du métropolitain

    9 juin 2022

    Et si… Hubert O’Neil avait sauvé Venturi

    28 juin 2022

    Davide Arcangeli : deux œuvres majeures en héritage

    30 juin 2022
    Les derniers commentaires
    • Paul Sernine dans Renault Juvaquatre : une étonnante carrière
    • SLIWOWSKI dans Renault Juvaquatre : une étonnante carrière
    • Paul Sernine dans Maserati Quattroporte IV : fin de règne
    • Jean-Jacques LUCAS dans Maserati Quattroporte IV : fin de règne
    Facebook Twitter LinkedIn RSS
    • Home
    • A propos
    • Contact
    • Mentions légales
    • Politique de confidentialité
    • Politique de cookies
    © 2025 tous droits réservés Station Haxo

    Tapez ci-dessus et appuyez sur Enter pour lancer la recherche. Appuyez sur Esc pour annuler.

    Gérer les cookies
    Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
    Fonctionnel Toujours activé
    Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
    Préférences
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
    Statistiques
    Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
    Marketing
    Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
    Gérer les options Gérer les services Gérer les fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
    Voir les préférences
    {title} {title} {title}